mercredi 27 janvier 2010


Arto Paasilinna (Finlande)

Le Lièvre de Vatanen

(Folio, 2006, 224 pages)


Kaarlo Vatanen est journaliste à Helsinki et marié. Mais Kaarlo Vatanen n'aime ni son boulot ni sa femme. Un homme malheureux qui se ment à lui-même. N'est-ce pas un pléonasme ?
Un soir d'été, alors qu'il revient de la campagne accompagné d'un collègue, ce dernier heurte un lièvre sur la route. Vatanen s'alarme, le photographe arrête donc le véhicule pour qu'il puisse aller voir dans quel état se trouve le pauvre animal. Le photographe reste dans la voiture, interpelant Vatanen et l'encourageant à abandonner ses recherches, car il estime ne pas avoir de temps à perdre avec "cet idiot de lapin".
Seulement, Vatanen ne rejoindra jamais son collègue. Après s'être enfoncé dans les bois, avoir retrouvé le lièvre blessé à la patte et lui avoir confectionné une attelle, Vatanen s'enfoncera délibérément dans la nature. Ainsi débutent les multiples et étonnantes aventures de Vatanen et de son lièvre fétiche. Remontant vers le cercle polaire au fil des saisons, il rencontrera d'étranges personnes.

J'ai beaucoup apprécié la première moitié du livre mais j'ai été plutôt déçue par la seconde.
Je me suis réjouis de la présence du lièvre qui y est pour beaucoup dans le comique de l'histoire, bien que les situations et les personnages soient souvent burlesques.
L'évolution du personnage principal est intéressante car son vagabondage à travers la Finlande semble l'amener vers une rencontre avec lui-même.
La seconde moitié du livre m'a donc un peu déçue car j'ai sentie une écriture plus sombre, les personnages et les situations m'ont moins touchée.
Heureusement, l'épilogue est très amusant, on y retrouve l'optimisme du début et le fil conducteur de l'histoire, la liberté, se fait encore plus évident.

Je ne sais pas ce que l'éditeur entend exactement sous les termes "roman d'humour écologique". Mais que ce livre soit un roman-culte peut se comprendre par l'espoir qu'il transmet. Ce que j'ai compris est qu'après tout, on a besoin de peu de choses pour être heureux ; l'essentiel étant d'être honnête avec soi et de toujours tendre vers la liberté. La nature est l'endroit idéal pour se ressourcer, se retrouver.
Les grands espaces, l'état sauvage, me font penser aux esprits insoumis. Ne faut-il pas avoir autant de courage pour se lancer à la découverte des grands espaces de ce monde et pour penser par soi-même ?

(Mars 2008)

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