jeudi 28 janvier 2010


Daniel Pennac

Cabot-Caboche

(Pocket Junior, 1998, réédition 2009, 208 pages)


Quelle vie de chien ! Et il se bat courageusement pour vivre et rester digne, Le Chien. Les hommes sont si imprévisibles qu'il a peu de repères pour échapper à leur cruauté. Heureusement, Le Chien rencontrera Gueule Noire, le Laineux, Le Hyéneux, d'autres chiens et de vrais amis, qui lui apprendront à survivre et qui l'aimeront sincèrement. Du côté des hommes, il y a tout de même Pomme que Le Chien aimerait avoir pour maîtresse, mais la petite fille est si capricieuse. Pour obtenir son amour, notre héros va entamer un véritable parcours du combattant. Et y parviendra-t-il ?


Cette histoire invite à porter un regard empli de dignité et d'amitié sur notre relation d'homme à chien. Car l'amitié n'est possible que si la dignité de chacun est respectée, l'homme s'engage à n'être ni dresseur ni dressé.
La sincérité et la poésie du texte m'ont enchantée. L'histoire du Chien est loin d'être rose et certains passages m'ont rendue bien triste. D'autres m'ont fait sourire, notamment la "bêtise" des hommes vue par Le Chien. L'issue m'a cependant laissée perplexe. Preuve qu'il me faut encore travailler mon optimisme vis-à-vis de ma propre espèce.


"Mais, bon sang, que la voix de la Poivrée est aigüe ! Et ce qu'elle peut être bavarde ! S'il n'avait pas besoin de ses quatre pattes pour se tenir debout, Le Chien se boucherait les oreilles avec les pattes de devant. Mais il a toujours refusé de singer les hommes."

"Déconcerté, il s'asseyait, comme font tous les petits chiens, en tombant lourdement sur son derrière."

"Il marchait à petits pas de petit chien, très rapides, comme quatre aiguilles qui tricotent."

(Septembre 2008)

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